Dis moi qui te coiffe, je te dirai où tu habites!

Samedi dernier, séance "relooking" chez le coiffeur... Impressionnante séance d'analyse de la personnalité en trois questions:

1°) Bleu ou Rouge?

2°) Quelle couleur pour retapisser le salon?

3°) Quelle couleur (hormis noir) pour la nouvelle voiture?

J'ai dit rouge - blanc - gris... "C'est grave, docteur?" La coiffeuse, très gentille, m'a regardée d'un air malheureux mais compatissant...  Elle m'explique alors, que je suis chaleureuse intérieurement (pas à l'extérieur donc?), et surtout, que je n'aime pas être remarquée dans la foule...! Une chance que je ne lui ai pas dit vermillon, vert pomme ou turquoise, car je serais probablement ressortie du salon avec une magnifique couleur noir corbeau !

Mais choisir du blanc pour les murs de son salon serait-il manquer de personnalité? Serait-ce un moyen de se dissimuler au monde?

Aimer la pureté des blancs, leur perfection, leur velouté, leur délicatesse serait-il signe de l'absence d'imagination? Tous les fanas du blanc doivent pousser des cris à ce moment précis!

Par acquis de conscience - et parce que je n'ai pas honte de clamer la supériorité du blanc!- je me suis replongée dans quelques uns de mes livres et magazines de déco de chevet... ouf! je vois du blanc partout! Non que je rejette la couleur, au contraire, elle est essentielle, mais à bon escient! Dans les petites pièces, dans les chambres des enfants, dans les placards, sur des moulures, des "rechampis", comme on disait dans le temps, et surtout sur les accessoires!

Les Flamand, Farrow & Ball ou Ressources ont contribué à réinventer complètement les gammes chromatiques, avec des teintes qui n'ont même plus de nom, des essais téméraires et vraiment réussis. Je ne parle pas que du taupe ou de l'aubergine, dont je n'aurai sans doute pas voulu entendre parler ne serait-ce qu'il y a 10 ou 15 ans... Et dire que mon salon, il y a 40 ans était... bleu marine! oui, on admire l'audace!et on fait moins les malins avec nos murs "charbon" maintenant...